INCOHÉRENCES OU DISSIMULATIONS ?

Le recul du PIB de la France au premier trimestre 2020

Le produit intérieur brut (PIB) qui sert à mesurer la richesse produite par la France pour une période donnée est présenté chaque trimestre. Les publications du chiffre du PIB, annoncées par l’Insee dont c’est une des missions, et la Banque de France, est pour le premier trimestre 2020 (T1) de – 5,8%. Ce chiffre est négatif puisqu’il traduit une perte.
Celle-ci est attribuée à l’épidémie de Covid 19, le confinement et leurs conséquences sur l’activité générale. Le confinement a commencé le 17 mars, il n’a donc eu d’effet sur l’activité du trimestre que durant les 13 derniers jours de mars, soit moins d’1/6ème (ou 16%) du trimestre. Le chiffre de perte est donc étonnant par son ampleur pour une si brève période. Il est d’autant plus étonnant que l’effet de la fin d’un trimestre est habituellement sensible le trimestre suivant, selon une règle admise de la statistique et de la comptabilité publiques.
Ce recul trouve plus vraisemblablement son origine, en toute logique, dans les grèves et manifestations que la contre-réforme des retraites du gouvernement a provoquées durant la fin de l’année 2019 et début 2020. Grèves et manifestations ont en effet fortement perturbé le fonctionnement de l’économie dans tous les secteurs (transports, éducation, santé, fonctions publiques d’Etat et territoriale, justice, pénitentiaire, avocats, santé, hôpitaux, Ehpad, ports, pompiers, etc.) Par voie de conséquence, cette mobilisation générale a affecté de manière importante l’activité à la fois au dernier trimestre 2019 (T4), où la progression du PIB a été négative (- 0,1%), et durant la première moitié du premier trimestre 2020 (T1).

Incohérence et irresponsabilité

Le recul du PIB en France (-5,8%) est plus important qu’en Espagne et en Italie (- 4,7%) où le confinement a commencé bien plus tôt qu’en France. Il y a là une incohérence difficile à expliquer quand il s’agit de justifier le recul par le seul effet du confinement. Reconnaître le recul du PIB au T1 comme la conséquence d’une politique obstinée que refusait l’ensemble du pays serait mal venue pour un gouvernement qui s’est arque bouté sur sa contre-réforme. Ce serait avouer son erreur.
Le reconnaître, ce serait aussi accepter sa pleine responsabilité et ajouter, à l’heure de l’épidémie, l’irresponsabilité politique à son impéritie dans la gestion de la crise sanitaire. Ce serait confirmer que ce gouvernement et son chef, Macron, usent du mensonge dans un cas (recul du PIB), comme dans l’autre (promesses jamais tenues de masques et de tests).

Irresponsabilité et mensonge

Ce serait enfin, pour Macron et son gouvernement, accepter d’en supporter les conséquences qui ne pourraient être que leur démission suite à ce naufrage général.

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