ETRE MILITANT CGT

Nos valeurs :

Pour la CGT et concernant la Sécurité sociale : « Le syndicalisme a en effet une légitimité toute particulière à gérer la Sécurité sociale. Elle vient de ce que son mode de financement est assuré, pour l’essentiel par le travail et le salaire socialisé, mais elle tient aussi à une réalité : le travail, ses conditions et son environnement sont des déterminants importants de la santé de chacun et donc de la santé publique».

Nous n’aurons alors de cesse de rappeler que nos actions se basent sur le vécu et l’engagement de la base : les salariés ! La CGT a
résolument fait le choix d’un syndicalisme de conquêtes sociales.
Sa démarche allie la contestation, la mobilisation, la proposition et la négociation car ce qu’elle veut pour toutes et tous c’est la
satisfaction des revendications pour plus de justice, de progrès social et de démocratie.

« Jamais nous ne tolérerons que soit rogné un seul des avantages de la Sécurité Sociale.  Nous défendrons à en mourir et avec la dernière énergie cette loi humaine et de progrès. »
Ambroise Croizat

 

Nos combats

Plaçant l’individu et la satisfaction de ses besoins au cœur de la démarche revendicative, la CGT n’exclut aucun domaine d’intervention : qu’il touche à la vie professionnelle, sociale, familiale des hommes et des femmes, aux économies nationales ou internationales, à la solidarité.
Notre syndicalisme a pour vocation de jouer un rôle, d’éclairer sur les enjeux et les causes et d’aider à dégager des perspectives.

Histoire du Journal de notre fédération

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Histoire du Journal Fédéral Hervé DELATTRE le commercial n°3 septembre 2015

FONCTIONNEMENT DE LA CGT

La CGT est composée de syndicats qui adhères a ses principes et valeurs, elle est structurée sur la profession ( Fédération ) et sur le territoire ( Union Départementale, Union locale…)

Les structures territoriales
 Les Unions locales : Elles sont le lien de proximité, l’intermédiaire entre les syndiqués et les salariés travaillant
sur leur territoire, souvent une ou plusieurs communes.
 Les Unions départementales : Elles regroupent l’ensemble des syndicats présents sur leur territoire (le département)
quelles que soient leurs professions et animent la vie syndicale et l’action revendicative. Elles représentent la CGT
auprès des pouvoirs publics territoriaux.
 Les Comités régionaux (ou Unions régionales) : ils sont composés par les UD, ils représentent la CGT auprès des
pouvoirs publics territoriaux et dans différentes institutions ou organismes paritaires.

Les structures professionnelles, les fédérations
La CGT est composée de 33 fédérations professionnelles nationales constituées des syndicats relevant d’une ou plusieurs branches
professionnelles.
Tous les 3 ans, la fédération organise un congrès rassemblant des délégués issus de tous les champs professionnels qui la compose.

Notre fédération
La Fédération Nationale des Vrp et Commerciaux de la CGT ( FNVC-CGT)  regroupe l’ensemble des professions de la vente, c’est à dire les salariés qui ont une activité de vente en dehors des locaux de leurs entreprises. VRP, Technico-commerciaux, cadre de la vente, chef des vente, démonstrateur, VRP Immobilier, Visiteurs de clientèle…

Elle est composée de syndicat ou sections syndicales d’entreprise ou de syndicats départementaux ou sont rattachés des salariés qui sont dans de trop petites entreprise pour avoir un syndicat ou quand la création du syndicat est en cour.

La fédération  est dotée d’une  Commission Exécutive Fédérale (CEF) : Élue par le congrès tous les 3 ans, elle définit collectivement les orientations fédérales, dans le cadre confédéral, qui doivent être déclinées et mises en œuvre dans les professions en matière de vie syndicale et revendicative. Chacun de ses membres assure la décentralisation de la fédération à partir des coordinations régionales.

Le Bureau fédéral (BF) :
Il est composé de membres élus au sein de la Commission Exécutive Fédérale (CEF). Il met en œuvre les décisions et orientations de la
CEF. Il établit le lien entre les collectifs, les secteurs de la fédération et la CEF. Il prépare et met à disposition des membres de la CEF les éléments d’analyse et de réflexion. Il est chargé des relations avec la confédération et des relations extérieures.

Le secrétariat :
Il est composé de certains membres du BF et du trésorier. Les autres membres du Bureau, responsables des secteurs professionnels, y
sont conviés occasionnellement. Il anime au quotidien l’activité fédérale conformément aux décisions prises en amont. Il est chargé
de porter à la connaissance du BF, l’ensemble des éléments de la vie de chaque secteur et des collectifs fédéraux. Il est chargé de
l’administration quotidienne de la fédération.

Le secrétaire général :
Animateur de l’ensemble de l’équipe fédérale, il est garant des orientations arrêtées par le Congrès. Il représente la Fédération
auprès des employeurs, des partenaires qu’ils soient ou non institutionnels et auprès des instances de la CGT. Il assume la
responsabilité morale, civile et pénale de la Fédération. Il établit les ordres du jour des instances et délègue des responsabilités aux
membres du Bureau fédéral.

L’administrateur de la politique financière :
Son rôle est de procurer à l’organisation le maximum de moyens financiers en priorité à partir des cotisations. Il veille à ce que les
ressources financières soient utilisées au mieux pour l’activité et le rayonnement de la fédération. Il établit et assure le suivi du budget
prévisionnel. Il travaille en lien avec le Collectif Vie Syndicale à la remontée des cotisations.

 

La commission financière de contrôle CFC: 

Elle est chargée de contrôler les dépenses de la fédération et de veiller aux entrée et sortie financière. Elle est présidé par un camarade élu issue en son sein.

 

Pour notre fédération, le secrétaire général est Hervé DELATTRE, le trésorier est Louis Albert SERRUT et le président de la CFC est Charles CHIRINIANN

LES RÉUNIONS DU CSE SUITE ET FIN

III – Réunion et heures de délégation
L’employeur doit laisser aux membres du CSE le temps nécessaire pour l’accomplissement de leurs fonctions. Dans le cadre des missions du CSE, l’organisation de réunions s’avère indispensable, certaines sont imposées à l’employeur par la loi et d’autres sont organisées à l’initiative des représentants du personnel. Se pose alors la question du décompte du crédit d’heures pour le temps passé en réunion avec l’employeur et en réunion hors sa présence.

14 Doit-on utiliser son crédit d’heures pour assister aux réunions avec l’employeur ?

Une distinction est opérée selon l’initiateur de la réunion :

Réunions organisées par l’employeur :
Non, le crédit d’heures de délégation ne doit pas être réduit pour le temps passé (1) :
● en réunion avec l’employeur qu’il s’agisse des réunions ordinaires ou exceptionnelles de l’instance (2) ;
● aux réunions des commissions, dans ce cas dans la limite d’une durée globale. Cette durée est, à défaut d’accord, de 30 heures pour les entreprises de 300 à 1000 salariés et de 60 heures au-delà (3).

Exception : le temps passé aux réunions de la commission santé, sécurité et conditions de travail est rémunéré comme temps de travail effectif sans limite, et ne fait l’objet d’aucun décompte (3) ;
● à la recherche de mesures préventives dans toute situation d’urgence et de gravité, notamment lors de la mise en oeuvre de la procédure d’alerte en cas danger grave et imminent ;
● pour mener des enquêtes après un accident de travail grave ou des incidents répétés ayant révélé un risque grave ou une maladie professionnelle ou à caractère professionnel grave.

Réunions préparatoires du CSE :
Il est possible d’organiser des réunions préparatoires (éventuellement en réunion plénière ou en commission) sans l’employeur. Ces réunions préparatoires organisées à la seule initiative du CSE, hors la présence de l’employeur, relèvent de l’exécution de leur mandat sans être imposées par la loi. Le temps passé à ce titre entraîne donc une déduction du crédit d’heures des membres du CSE, sous réserve des cas énumérés ci-dessus, d’un usage ou d’un accord plus favorable (4).
L’ordonnance Macron du 22 septembre 2017 (5) prévoyait initialement que le temps passé à des réunions internes du CSE n’était pas déduit du crédit d’heures de délégation. L’ordonnance rectificative du 20 décembre 2017 (6) a supprimé cette disposition pour revenir au régime des anciennes instances. Ainsi, les réunions organisées en interne font bien l’objet d’un décompte des heures de délégation.
(1) Article L2315-11 du Code du travail
(2) Cass. Soc. 10 avril 1996, n°93-40943 et Cass. Soc. 6 juin 2018, n°16-28381 ; Questions-Réponses CSE du Ministère
du Travail, n°70
(3) Article R2315-7 du Code du travail
(4) Cass. Soc. 13 novembre 1985, n°82-41702 ; Questions-Réponses CSE du Ministère du Travail, n°70
(5) Ordonnance n°2017-1386 du 22 septembre 2017
(6) Ordonnance n°2017-1718 du 20 décembre 2017 – art. 1

15 Les membres du CSE sont-ils rémunérés pour le temps passé en réunion ?
Le temps passé en réunion avec l’employeur (réunion ordinaire ou extraordinaire) est considéré comme du temps de travail effectif (1).
Quant à lui, le temps passé en réunion ?en interne? fait l’objet d’un décompte des heures de délégation pour ceux qui y ont droit.
Dans ces deux hypothèses, le temps passé doit être rémunéré à échéance normale.
(1) Article L2315-11 du Code du travail

16 Qu’en est-il pour les membres du CSE d’une entreprise de moins de 50 salariés
Les membres titulaires d’une entreprise de moins de 50 salariés bénéficient d’un crédit d’heures, contrairement aux anciens délégués du personnel (1).

Néanmoins, seuls les titulaires en sont initialement bénéficiaires. Il est néanmoins possible de mutualiser entre les membres titulaires et suppléants leur crédit d’heures (2).
(1) Article L2315-7 du Code du travail
(2) Article L2315-9 du Code du travail

 

Gérer les différents budgets du CSE suite

12 Un comité d’établissement peut-il exiger la communication de la masse salariale brute annuelle utilisée pour évaluer son budget de fonctionnement ?
Le comité d’établissement a le droit d’exiger la communication du montant de la masse salariale annuelle brute qui a servi
à calculer son budget de fonctionnement.
Sous peine de délit d’entrave au fonctionnement du comité d’entreprise, l’employeur ne peut refuser de lui communiquer
le montant de la masse salariale brute servant à calculer ledit budget.
L’employeur ne peut pas se retrancher derrière un système de comptabilité par service qui ne permet pas un tel calcul,
plutôt que par établissement (1).
En effet, lorsque l’entreprise comporte des établissements multiples, la subvention de fonctionnement doit être versée à
chaque comité d’établissement. L’abstention volontaire de verser au comité d’établissement la subvention de
fonctionnement constitue le délit d’entrave au fonctionnement du comité d’établissement
Chaque comité d’établissement doit pouvoir disposer de son propre budget de fonctionnement.
En l’absence de contentieux actuel et par analogie, il semble logique que cette même règle s’applique au CSE.
Attention : le budget de fonctionnement se distingue du budget alloué aux activités sociales et culturelles du CSE.
(1) Cass. Crim. 11 février 2003, n°01-88650

13 Le budget de fonctionnement est-il versé en une seule fois ?
Concernant le versement au CE de la subvention de fonctionnement, l’employeur peut (1) :
● verser au début de l’année le montant total de la subvention sans pour autant y être légalement tenu ;
● effectuer plusieurs versements étalés dans le temps, sous réserve de permettre un fonctionnement normal du
comité. En effet, le budget de fonctionnement du CE n’est pas obligatoirement versé en une seule fois. La loi
n’indique aucune précision sur les modalités de versement de la subvention.
Le versement du budget de fonctionnement est d’ordre public, l’employeur ne peut y déroger, sous réserve de se rendre
coupable d’un délit d’entrave. Le CE peut alors demander en justice le paiement de la subvention de fonctionnement (2).
S’agissant du CSE, il convient de consulter l’accord d’entreprise qui détermine les modalités de versement de la
contribution.
(1) Circ. 6 mai 1983 : BO min. Trav. n° 83/23-24
(2) Cass. Soc, 26 septembre 2007, n°06-44246

14 Le CE ou le CSE peut-il réclamer le rappel de sommes qui aurait du lui être allouées dans le cas où le montant de la subvention versée est insuffisant ?
Le CE ou le CSE peut demander devant les juges le paiement de sa subvention destiné au financement du budget des
ASC ou de fonctionnement.
L’action en paiement s’effectue devant le Tribunal de grande instance (TGI) en la forme des référés.
Seul le CSE peut réclamer le versement du budget.
La subvention de fonctionnement ou d’activité sociale et culturelle est soumise à une prescription quinquennale (1). Si
l’employeur n’effectue pas les déclarations requises au CSE (ou CE), il ne pourra pas se prévaloir de l’écoulement du
délai de prescription. La Cour de cassation n’a pas encore rendu de décision sur le sujet pour le budget des ASC mais il
semble logique de l’appliquer également au budget des ASC.
Il en est ainsi lorsque le comité n’a pas eu communication des éléments nécessaires à la connaissance de ses droits (2),
c’est-à-dire des éléments chiffrés servant à calculer la masse salariale.
Si les sommes versées par l’employeur ne répondent pas au minimum légal, le comité peut exiger que lui soit versé un
rappel de budget en remontant sur les 5 dernières années.
Le non-versement de tout ou partie des budgets ou le refus de communiquer la masse salariale constitue un délit
d’entrave passible d’une amende de 7.500 euros (3).
(1) Article 2224 du Code civil
(2) Cass. Soc. 1er février 2011, n°10-30160
(3) Article L2317-1 du Code du travail

15 Le CSE peut-il agir en justice en cas de manquement de l’employeur au paiement des subventions des activités sociales et culturelles ?
Lorsque l’employeur refuse de verser au CSE les subventions nécessaires à son fonctionnement, il se rend coupable du
délit d’entrave (1)(2).
Le CE peut dès lors agir par l’action civile devant le tribunal de grande instance en paiement des sommes qui lui sont
dues.
L’action en justice pour les actions personnelles ou mobilières se prescrivent par 5 ans (3).
Toutefois, lorsque l’employeur ne fournit pas au CSE les éléments lui permettant de calculer la subvention de
fonctionnement qui lui est due (montant de la masse salariale, servant de base de calcul à la subvention de
fonctionnement), il ne peut se prévaloir de ce délai de prescription. Par conséquent, le CSE pourra agir en justice au-delà
des 5 ans (4). Cette décision rendue par les juges en matière de budget de fonctionnement du CSE semble pouvoir
s’appliquer au budget en matière d’activités sociales et culturelles. Toutefois, la Cour de cassation a assoupli sa position
en considérant que le CE connaissait le montant de la base salariale (compte 641) grâce aux documents comptables
remis dans le cadre de l’examen annuel des comptes (5). La prescription s’est dès lors appliquée.
De même, Cette position de la Cour de cassation est éventuellement à assouplir au vu de l’obligation de fournir une
BDES au CSE (Base de Données Economiques et Sociales) qui rassemble l’ensemble des informations nécessaires aux
consultations et informations récurrentes que l’employeur met à disposition du comité social et économique (6).
(1) Cass. Crim. 19 décembre 1963, n°62-92573
(2) Article L2317-1 du Code du travail
(3) Article 2224 du Code civil
(4) Cass. Soc. 1er février 2011, n°10-30160
(5) Cass. Soc. 3 novembre 2016, n°15-19385
(6) Article L2312-18 du Code du travail

16 Les sommes inutilisées en fin d’année du budget de fonctionnement peuvent-elles être affectées à d’autres dépenses ?
Les sommes inutilisées une année dans le cadre du budget de fonctionnement ne peuvent ni être affectées à d’autres
dépenses, ni reprises par l?employeur ou déduites de la subvention de l’année suivante (1).
Le comité d’entreprise ne peut en aucun cas utiliser l’excédent du budget de fonctionnement pour financer des activités
sociales et culturelles.
Il ne peut pas davantage être utilisé pour financer l’exercice de fonctions de nature syndicale (formation, abonnements
sans liens avec les attributions économiques du CE mais se rattachant à l’exercice de fonctions syndicales) (2). En effet,
si la subvention de fonctionnement peut être affectée à la prise en charge d’actions de formation ou d’achat de presse au
profit des membres du comité d’entreprise sur la subvention du comité d’entreprise, cette prise en charge doit se
rattacher aux attributions économiques du comité.
Ces sommes seront donc reportées sur le budget d’année en année, sans limitation de reports.
Le comité d’entreprise a par ailleurs le droit d’effectuer des placements financiers en vue de faire fructifier une trésorerie
dormante depuis plusieurs années (3).
Nouveauté concernant le CSE : il est dorénavant possible, par une délibération, de transférer une partie du montant de
l’excédent annuel du budget de fonctionnement au financement des activités sociales et culturelles (4).
L’excédent annuel du budget de fonctionnement peut être transféré au budget destiné aux activités sociales et culturelles
dans la limite de 10 % de cet excédent (5). Cette somme et ses modalités d’utilisation doivent être inscrites, d’une part,
dans les comptes annuels du CSE et, d’autre part, dans son rapport annuel d’activité et de gestion financière.
De même, en cas de reliquat budgétaire, les membres de la délégation du personnel du comité social et économique
peuvent décider, par une délibération, de transférer tout ou partie du montant de l’excédent annuel du budget destiné aux
activités sociales et culturelles au budget de fonctionnement ou à des associations (6).
En cas de reliquat budgétaire, l’excédent annuel du budget destiné aux activités sociales et culturelles peut être transféré
au budget de fonctionnement ou à des associations dans la limite de 10 % de cet excédent (7).
Cette somme et ses modalités d’utilisation sont inscrites, d’une part, dans les comptes annuels du comité social et
économique ou, le cas échéant, dans les livres comptables des CSE et, d’autre part, dans le rapport présentant des
informations qualitatives sur ses activités et sur sa gestion financière.
Lorsque la partie de l’excédent est transférée à une ou plusieurs associations humanitaires reconnues d’utilité publique
afin de favoriser les actions locales ou régionales de lutte contre l’exclusion ou des actions de réinsertion sociale, la
délibération du comité social et économique précise les destinataires des sommes et, le cas échéant, la répartition des
sommes transférées.
(1) Rep. min. 15 janvier 1986
(2) Cass. Soc. 27 mars 2012, n°11-10825
(3) Rep. min. JOAN le 26 février 2008 (Q. n°919)
(4) Article L2315-61 du Code du travail
(5) Article R2315-31-1 du Code du travail
(6) Article Article L2312-84 du Code du travail
(7) Article R2312-51 du Code du travail

17 Le CE ou CSE peut-il utiliser une partie de son budget de fonctionnement pour financer une activité sociale ou culturelle ?
La loi a instauré un principe de dualité des budgets du comité d’entreprise.
Les ressources du comité d’entreprise doivent impérativement être utilisées conformément à leur destination. Ainsi (1) :
● le budget de fonctionnement ne peut servir à financer des activités sociales et culturelles et réciproquement ;
● le budget des activités sociales et culturelles ne peut servir à financer que des activités qui répondent à la définition
des activités sociales et culturelles.
Chacune des deux institutions sociales doit donc faire l’objet d’un budget particulier.
A ce principe de dualité s’ajoute celui de non-compensation. Ces deux principes nécessitent pour le CE la tenue d’une
comptabilité pour ses activités sociales et culturelles distincte de celle relative au budget de fonctionnement.
Le comité d’entreprise ne peut donc pas utiliser une partie de son budget de fonctionnement pour financer une activité
sociale ou culturelle. De la même manière, il est interdit au CE d’utiliser le budget des ?uvres sociales pour financer le
fonctionnement du CE.
Les éventuelles sommes restantes constituent une provision dont le CE disposera. Le report d’une année sur l’autre
s’effectuera sans condition ou limitation.
Nouveauté concernant le CSE : il est dorénavant possible, par une délibération, de transférer une partie du montant de
l’excédent annuel du budget de fonctionnement au financement des activités sociales et culturelles (2).
L’excédent annuel du budget de fonctionnement peut être transféré au budget destiné aux activités sociales et
culturelles dans la limite de 10 % de cet excédent (3). Cette somme et ses modalités d’utilisation doivent être inscrites,
d’une part, dans les comptes annuels du CSE et, d’autre part, dans son rapport annuel d’activité et de gestion financière.
De même, en cas de reliquat budgétaire, les membres de la délégation du personnel du comité social et économique
peuvent décider, par une délibération, de transférer tout ou partie du montant de l’excédent annuel du budget destiné aux
activités sociales et culturelles au budget de fonctionnement ou à des associations (4).
En cas de reliquat budgétaire, l’excédent annuel du budget destiné aux activités sociales et culturelles peut être transféré
au budget de fonctionnement ou à des associations dans la limite de 10 % de cet excédent (5).
Cette somme et ses modalités d’utilisation sont inscrites, d’une part, dans les comptes annuels du comité social et
économique ou, le cas échéant, dans les livres comptables des CSE et, d’autre part, dans le rapport présentant des
informations qualitatives sur ses activités et sur sa gestion financière.
Lorsque la partie de l’excédent est transférée à une ou plusieurs associations humanitaires reconnues d’utilité publique
afin de favoriser les actions locales ou régionales de lutte contre l’exclusion ou des actions de réinsertion sociale, la
délibération du comité social et économique précise les destinataires des sommes et, le cas échéant, la répartition des
sommes transférées.
(1) Cass. Soc. 9 novembre 2005, n°04-15464
(2) Article L2315-61 du Code du travail
(3) Article R2315-31-1 du Code du travail
(4) Article Article L2312-84 du Code du travail
(5) Article R2312-51 du Code du travail

18 Comment s’opère le transfert du budget du CE vers le CSE ?
L’ensemble des biens, droits et obligations, créances et dettes des comités d’entreprise, des comités
d’établissement, des comités centraux entreprises, des délégations uniques du personnel, des comités d’hygiène, de
sécurité et des conditions de travail sont transférés de plein droit et en pleine propriété aux Comités Sociaux et
Economiques (CSE) mis en place au terme du mandat en cours des anciennes instances et au plus tard au 31 décembre
2019 (1).
Ce transfert s’effectue à titre gratuit lors de la mise en place du CSE.
Une convention conclue avant le 31 décembre 2019 entre les CSE et les membres des anciennes instances définit les
conditions dans lesquelles ces instances mettent à disposition du CSE les biens de toute nature, notamment les
immeubles et les applications informatiques, ainsi que, le cas échéant, les conditions de transfert des droits et
obligations, créances et dettes relatifs aux activités transférées.
La décision de transfert des biens du CE doit être mis à l’ordre du jour de la dernière réunion de l’instance, et faire l’objet
en cours de réunion d’une résolution actant cette affectation au budget du CSE, et ses modalités.
Lors de sa première réunion, le CSE décide, également par le vote d’une résolution, d’accepter l’affectation décidée par
le CE, ou d’en adopter une autre. L’affectation étant de droit, le CSE n’a pas la possibilité de la refuser.
Les transferts de biens meubles ou immeubles prévus ne donnent lieu ni à un versement de salaires ou honoraires au
profit de l’Etat ni à perception de droits ou de taxes.
(1) Article 9 VI de l’Ordonnance n° 2017-1386 du 22 septembre 2017 relative à la nouvelle organisation du dialogue
social et économique dans l’entreprise et favorisant l’exercice et la valorisation des responsabilités syndicales

LES COTISATIONS

Pourquoi ?
La cotisation syndicale versée régulièrement constitue un élément vital du financement de l’activité de toute la CGT, du syndicat qui
mène l’action dans l’entreprise jusqu’à la Confédération.

Elle a été fixée statutairement à 1 % du salaire net sur un principe d’égalité.

Chaque adhérent cotise proportionnellement à ses revenus. La vérification de la bonne mesure du montant des cotisations des adhérents doit être laissée à l’appréciation du syndicat.

Les responsables de la politique financière de l’ensemble des syndicats doivent faire revaloriser chaque année ou lorsque cela
s’avère nécessaire, le montant des cotisations.

Les cotisations syndicales versées volontairement par chaque syndiqué révèlent 3 dimensions qui s’imbriquent :
 Le paiement de cette cotisation est une affirmation d’appartenance à la communauté de défense que constituent les syndiqués, y compris dans la continuité du passage d’actif à retraité.
 C’est un investissement qui confère des moyens financiers au syndicat : elles permettent l’indépendance de vie et d’action
de l’organisation vis-à-vis du patronat, des pouvoirs publics et des collectivités locales. Cette condition d’indépendance
permet en retour d’être exigeant avec par exemple : les locaux mis à disposition ou les subventions en matière de formation syndicale, ainsi que l’accès à la presse et à l’information syndicale.
 L’utilisation de la cotisation permet la permanence de l’action de toutes les organisations confédérées : le syndicat, l’union locale, l’union départementale, la Fédération, la Confédération, les structures UGICT-CGT, …

 

La cotisation syndicale a aussi une autre particularité : elle permet de se « compter », de connaître le nombre de syndiqués de nos structures. Le premier timbre appelé FNI (Fond National Interprofessionnel) est le premier justificatif remis au syndiqué
contre le paiement de sa première cotisation annuelle.
Les FNI alimentent un Fonds de Solidarité financière entre les organisations de la CGT. Sa vocation fondamentale contribue à
développer l’action, l’implantation, le renforcement de la CGT. Il est utilisé aussi pour corriger les inégalités de moyens entre les
organisations et pour surmonter les difficultés. Une commission élue par le Comité Confédéral National de la CGT assure la gestion de ce fonds.

 

VRP MULTI-CARTE ET CHÔMAGE PARTIEL OU DROIT DE RETRAIT GUIDE

La ministre, en excluant les VRP multicarte de l’allocation d’activité partielle, renie les engagements du Président de la République, de son gouvernement, met ces salariés en danger et les discrimine
Les Dirrecte (ministère du travail) continuent à refuser aux employeurs de VRP multicarte le bénéfice du dispositif d’activité partielle promulgué dans le cadre de l’épidémie de Covid-19.
Ces refus nombreux dans toute la France, qui nous reviennent de salariés VRP et d’employeurs, se réfèrent à la fiche n°2 d’une circulaire du 12 juillet 2013 (n°2013-12), dont les dispositions demeurent applicables. Cette fiche a été reprise dans la note ministérielle qui accompagne l’ordonnance n°2020-346 du 27 mars 2020 portant mesures d’urgence en matière d’activité partielle, ce qui lui donne valeur législative.
Maintenir en l’état la fiche 2 de la circulaire, qui exclut les VRP multicarte du dispositif, est contradictoire aux déclarations du Président de la République, aux engagements du gouvernement, à la loi promulguée par l’ordonnance n°2020-346 du 27 mars 2020, adoptée en conseil des ministres facilitant et renforçant le recours à l’activité partielle, et à circonstance sanitaire exceptionnelle liée à l’épidémie de Covid-19.
Ni le Code du travail (articles L5122-1 et suivants et R5122-1, modifiés par décret n° 2020-325 du 25 mars 2020 relatif à l’activité partielle), ni l’ordonnance n°2020-346 du 27 mars 2020 n’excluent les VRP multicarte du dispositif d’activité partielle.
Les VRP multicarte,
– en continuant à travailler, mettraient en danger les clients qu’ils visitent et eux-mêmes,
– pour beaucoup d’entre eux, ne sont pas dans les activités essentielles à la vie de la nation,
– comme tous les citoyens, sont tenus à respecter le confinement,
– sont placés dans une situation illégale : impossibilité de travailler suite au confinement et la fermeture de leur établissement, et impossibilité de bénéficier de l’activité partielle alors même que leur employeur l’a demandée,
– sont l’objet d’une mesure injuste et discriminatoire par rapport aux autres catégories de salariés.
Témoignages : « Je suis désespéré car je crois que c’est foutu pour nous (Multicartes) »
« Il est évident que La Ministre du Travail n’a pas l’intention de nous inclure dans le chômage partiel » « Nous sommes condamnés à mourir de faim dans quelques semaines ou quelques mois vu notre décalage de rémunérations. »
« Le seul espoir qui nous reste c’est le battage médiatique en mettant en évidence les mensonges de Monsieur Macron et de Madame Pénicaud : “ Personne ne sera laissé sur le bord de la route … ” Ils auraient dû ajouter “sauf les VRP Multicarte qui comptent pour des prunes dans notre système, qu’ils crèvent tous !”. On aurait été plus près de la vérité ! »
La ministre du travail a été alertée de cette situation par nos courriers des 19 et 26 mars et du 1 avril 2020.
Nous avons demandé, sans être entendus, de supprimer ou la ligne de la fiche 2 de la circulaire du 12 juillet 2013 (n°2013-12) qui exclut les VRP multicarte de l’activité partielle.
En maintenant les salariés VRP multicarte exclus du dispositif d’activité partielle, la Ministre du Travail les met en danger, contraints de travailler pour s’assurer un revenu et les discrimine.

LA FORMATION SYNDICALE

« Se former, c’est s’équiper pour agir »
La formation syndicale est une priorité. C’est un outil de revendication et de renforcement de la CGT.

Bâtir une économie durable au service de l’homme exige de transformer la société en arrêtant de dévaloriser le travail humain,
pour au contraire lui donner un nouveau statut permettant de développer toutes les potentialités des individus.

Pour gagner, le nombre de syndiqués est déterminant. Il faut des acteurs et des décideurs, élus sur la base d’une véritable démocratie
dans la vie du syndicat. Ils seront les vecteurs de la mise en œuvre des objectifs fixés en commun. Ces objectifs ne pouvant être atteints
qu’à l’aide de l’acquisition de savoirs et de savoir-faire indispensable à l’exercice de leur mission.

La CGT entend développer une formation syndicale accessible, dès l’adhésion, tout au long de la vie syndicale et au fur et à mesure des
prises de responsabilités et des mandats.

La formation à la CGT ce n’est pas l’école. Le stagiaire est au centre de la démarche pédagogique. Trois vecteurs se conjuguent, la
pratique, la lecture de la presse syndicale et la formation syndicale.

Chaque salarié a droit à 12 jours de congés de formation par an (12 jours pour les animateurs des stages et des sessions ainsi que pour
les dirigeants CGT), dans la limite d’un plafond déterminé par la taille de l’entreprise.